La loi du ghetto



Dans son livre, le journaliste Luc Bronner publie des lettres d'élèves qui témoignent de leur sentiment d'insécurité.

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Extraits.
Les prénoms des élèves, mineurs, ont été modifiés. Les fautes d'orthographe et de conjugaison n'ont pas été corrigées.

Soixante élèves écrivent à « Monsieur l'inspecteur d'académie »
En deux lignes, parfois. Sur une page pleine, pour d'autres. Avec, presque toujours, une orthographe et une syntaxe hésitantes -une formule diplomatique pour dire que l'écriture est catastrophique.
Mais toutes les lettres témoignent, avec une franchise rare, de la dureté des conditions de vie dans un établissement de ZEP marqué par des épisodes de violence. Comme un cri de colère. Comme un appel au secours de collégiens d'une banlieue difficile. Avoir 15 ou 16 ans dans une ZEP peut se révéler extrêmement difficile -et les premières victimes en sont bien les élèves eux-mêmes, bien avant les enseignants ou les policiers.

« Monsieur l'inspecteur, commence ainsi Géraldine, élève de troisième, décrite comme “très timide” par ses enseignants. La situation du collège Jean-Moulin est devenu très grave. On ne peut plus travailler dans de tel condition, les éleves perturdateurs nous laisse plus travailler. […] Cette situation n'est plus acceptable. Si cela continue comme sa les élèves n'auront plus d'avenir. »

Une de ses camarades de classe, Jenny, excellente élève, qui s'occupe de tout à la maison pour seconder sa mère handicapée, écrit sa colère et son inquiétude. Elle recense les actes de violence subis : jets de projectiles, agressions physiques et verbales, perturbations des cours, salle de permanence dégradée, etc. « Moi, personnellement, je ne peux plus travailler dans ces conditions et je vous informe que j'ai un avenir devant moi, que j'ai un brevet, un bac et un métier à obtenir ! »
La jeune fille désigne les responsables :
« Dans ce collège, des élèves s'amusent à interrompre les cours d'autres élèves et de perturber les cours. D'autres sèchent leurs cours et trainent dans les couloirs, se mettent à crié comme des sauvages. »

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