
Dans son livre, le journaliste Luc Bronner publie des lettres d'élèves qui témoignent de leur sentiment d'insécurité.
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Extraits.
Les prénoms des élèves, mineurs, ont été modifiés. Les fautes d'orthographe et de conjugaison n'ont pas été corrigées.
Soixante élèves écrivent à « Monsieur l'inspecteur d'académie »
En deux lignes, parfois. Sur une page pleine, pour d'autres. Avec, presque toujours, une orthographe et une syntaxe hésitantes -une formule diplomatique pour dire que l'écriture est catastrophique.
« Monsieur l'inspecteur, commence ainsi Géraldine, élève de troisième, décrite comme “très timide” par ses enseignants. La situation du collège Jean-Moulin est devenu très grave. On ne peut plus travailler dans de tel condition, les éleves perturdateurs nous laisse plus travailler. […] Cette situation n'est plus acceptable. Si cela continue comme sa les élèves n'auront plus d'avenir. »
Une de ses camarades de classe, Jenny, excellente élève, qui s'occupe de tout à la maison pour seconder sa mère handicapée, écrit sa colère et son inquiétude. Elle recense les actes de violence subis : jets de projectiles, agressions physiques et verbales, perturbations des cours, salle de permanence dégradée, etc. « Moi, personnellement, je ne peux plus travailler dans ces conditions et je vous informe que j'ai un avenir devant moi, que j'ai un brevet, un bac et un métier à obtenir ! »
La jeune fille désigne les responsables :
« Dans ce collège, des élèves s'amusent à interrompre les cours d'autres élèves et de perturber les cours. D'autres sèchent leurs cours et trainent dans les couloirs, se mettent à crié comme des sauvages. »
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