Le soir du premier tour des élections régionales, Martine Aubry a énuméré une liste de Français "inquiets et désemparés". Elle cite les infirmières, salariés, retraités, chômeurs, ouvriers, employés jusqu'aux agriculteurs. Quid des enseignants ? Aucun mot... Je croyais pourtant que les profs étaient de bons "clients" pour le PS...
Extrait de son discours qu'on peut voir et lire sur le site du PS.
"Pendant cette campagne, j’ai rencontré beaucoup de Français inquiets et même désemparés. J’ai entendu s’exprimer en particulier :
- des infirmières surchargées de travail et à qui on parle de rentabiliser l’hôpital
- des salariés et des retraités à qui on avait tant promis et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts,
- des chômeurs, des ouvriers, des employés menacés de licenciement laissés sans protection et sans perspective
- des agriculteurs qui se sentent abandonnés,
- de PME auxquelles on refuse le soutien financier indispensable pour surmonter cette crise et financer leurs projets… "
"Pendant cette campagne, j’ai rencontré beaucoup de Français inquiets et même désemparés. J’ai entendu s’exprimer en particulier :
- des infirmières surchargées de travail et à qui on parle de rentabiliser l’hôpital
- des salariés et des retraités à qui on avait tant promis et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts,
- des chômeurs, des ouvriers, des employés menacés de licenciement laissés sans protection et sans perspective
- des agriculteurs qui se sentent abandonnés,
- de PME auxquelles on refuse le soutien financier indispensable pour surmonter cette crise et financer leurs projets… "
A y regarder d'un peu plus près, rien d'étonnant à ce que Martine Aubry omette (volontairement ?) le mal-être enseignant. Pour certains politiques de gauche, la violence à l'école n'a pas augmenté. C'est une pure vision de l'esprit.
Je vous renvoie à ce sujet au site politique de Ségolène Royal, Désirs d'avenir dans lequel l'un de ses auteurs nie tout simplement la montée des violences à l'école. Les commentaires qui suivent l'article sont tout autant instructifs. Je vous en livre ici juste un extrait :
"L'autorité, c'est pas exclure les élèves de la classe. Il faut aussi parler des violences des profs sur les élèves (cruauté, oui oui, j'avais un prof qui passait son temps à humilier tous ses élèves), ce qui n'a absolument rien à voir avec l'autorité. Du point de vue de l'autorité, rien n'a changé, on a seulement retiré aux profs ce dont ils abusaient. D'ailleurs, dire que l'autorité est baffouée, n'est-ce pas reconnaître qu'elle existe?
Les élèves n'ont pas changé, ce sont toujours des Homo spaiens sapiens il me semble, c'est leur environnement qui a changé. C'est donc au niveau de cet environnement qu'il faut agir. Si l'on rajoute d'autres vexations à celles par exemple du harcèlement des contrôles d'identité, on arrivera à une situation explosive, et je soupçonne que c'est le but non avoué de certaines personnes".
A quand un retour à des discours plus cohérents et constructifs avec les politiques prenant enfin la défense des professeurs ? Je vous laisse écouter ce débat sur lequel je suis tombée en "surfant" sur le net et dans lequel Jean-Pierre Chevènement et Natacha Polony étaient invités sur France info en février 2008. Leurs propos sont toujours d'actualité...
"L'autorité, c'est pas exclure les élèves de la classe. Il faut aussi parler des violences des profs sur les élèves (cruauté, oui oui, j'avais un prof qui passait son temps à humilier tous ses élèves), ce qui n'a absolument rien à voir avec l'autorité. Du point de vue de l'autorité, rien n'a changé, on a seulement retiré aux profs ce dont ils abusaient. D'ailleurs, dire que l'autorité est baffouée, n'est-ce pas reconnaître qu'elle existe?
Les élèves n'ont pas changé, ce sont toujours des Homo spaiens sapiens il me semble, c'est leur environnement qui a changé. C'est donc au niveau de cet environnement qu'il faut agir. Si l'on rajoute d'autres vexations à celles par exemple du harcèlement des contrôles d'identité, on arrivera à une situation explosive, et je soupçonne que c'est le but non avoué de certaines personnes".
A quand un retour à des discours plus cohérents et constructifs avec les politiques prenant enfin la défense des professeurs ? Je vous laisse écouter ce débat sur lequel je suis tombée en "surfant" sur le net et dans lequel Jean-Pierre Chevènement et Natacha Polony étaient invités sur France info en février 2008. Leurs propos sont toujours d'actualité...