
Alors que lundi 17 mai se tenait la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, un représentant de l'association SOS homophobie rappelait au JT de France 3 que « l'Education nationale n'avait pas pris la mesure de l'homophobie »... pas plus qu'elle n'a pris, selon moi, la mesure du racisme anti-blanc.
D'autant plus que les deux phénomènes sont liés. En effet, je ne compte plus le nombre de fois où, dans mon métier d'enseignante dans des établissements scolaires réputés sensibles (doux euphémisme), j'ai entendu des élèves traiter leurs camarades de « pédés de... sales blancs » et autres insultes du même acabit.
J'avais déjà réagi publiquement à ce phénomène le 27 mars dernier au cours de l'émission Répliques animée par Alain Finkielkraut, où, en même temps que la montée de l'antisémitisme dans ces établissements scolaires, je pointais également celle du racisme anti-blanc.
Le fait que des garçons efféminés ou que des filles "garçons manqués" se fassent traiter de "pédés" ou de "gouines" n'est hélas pas nouveau. Ce qui l'est, en revanche, c'est que l'insulte de "sale pédé" précède le qualificatif de "blanc". Preuve que dans la cour de récréation, il n'y a pas que les noirs et les arabes à être "stigmatisés". D'autres élèves le sont tout autant, sinon plus dans certains collèges !
Des organismes comme SOS Racisme, la Licra, le Mrap, le Cran ou La Halde, avec des moyens parfois conséquents et souvent à grands renforts de publicité, se chargent bien de défendre les minorités ethniques et/ou religieuses victimes de discriminations.
Mais quand des élèves se font "tabasser" sous prétexte qu'ils sont de "sales blancs" ou de "sales français", à qui doivent-ils s'adresser ? J'ai appris récemment qu'il existait bien une association chrétienne (l'AGRIF) pour défendre ce genre d'incidents mais son action est très peu médiatisée. Comme quoi nul n'est prophète en son pays...
VB