Après le succès de "Je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus" (plus de 10 000 exemplaires), Omar Ba nous livre un texte percutant sur l’immigration, un sujet brûlant. Omar Ba affirme que les Africains qui quittent tout pour venir en Europe perdent au change. Leur avenir est sur le continent noir.
L’immigration contribue à maintenir les populations africaines en position d’assistanat. De plus, les populations immigrées sont plus touchées par le chômage : l’Europe a-t-elle besoin de l’immigration ? Les immigrés sont « conviés à la misère ». Omar Ba est contre les régularisations massives des sans-papiers, qui vont pousser de nombreux autres Africains à quitter leurs pays d’origine pour l’Europe en leur donnant de l’espoir, mais qui vont aussi priver les pays d’Afrique de leurs ressortissants.
Au sujet des expulsions, il s’agit d’une sanction juridiquement approuvée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, cela ne devrait pas provoquer autant de remous. Pour Omar Ba, l’opinion publique choisit l’émotion (cas du renvoi des Afghans en décembre 2009). « Parfois il est salutaire de raccompagner l’étranger dans son pays », selon lui.
Les conditions socio-économiques se dégradent dans les pays du Nord, qui ne peuvent donc plus accueillir. Mais selon Omar Ba, l’immigration ne doit pas être associée au racisme, c’est un problème socio-économique, à ne pas « racialiser » (ex : la chasse aux Camerounais exercée en Guinée Equatoriale en mars 2004, où on a vu « des Noirs s’en prendre à d’autres »)…
Un texte à contre-courant des idées « bien-pensantes » sur l’immigration, le point de vue surprenant d’un immigré africain de 27 ans.
Commentaire VB :
Au chômage, à l'assistanat et à la misère, on aurait pu ajouter l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve l'école de la République pour dissuader les candidats qui rêvent encore de venir s'établir dans l'Hexagone.
Je recommande ce livre publié par mon éditeur à tous les «biens-pensants» - avec une mention spéciale pour certains sociologues - pour qui l'immigration massive est une «chance» pour notre pays. Et sans doute aussi une chance pour nos écoles, en témoigne le climat apaisé dans lequel évoluent quotidiennement les profs de banlieue...