
Je tiens à rendre compte d'une nouvelle habitude langagière qui tend à se développer dans nos collèges. A plusieurs reprises, des collègues et moi-même avons surpris dans les couloirs ou les salles de classe des propos déshonorants à peine implicites tenus par des collégiennes à l'égard des "Françaises".
Ainsi, une élève se fait une fois alpaguer par une de ses camarades qui lui fait remarquer qu'elle a mis beaucoup trop de rouge à lèvres. Sur ce, l'adolescente interpellée sort une glace portative et marmonne en se regardant : "Je me maquille pas comme une Française, moi !"
Une autre fois, une collègue me rapporte qu'une élève à qui elle demandait de ne pas rester adossée contre le mur, lui avait rétorqué : "Je m'assois pas comme une Française, moi !"
Une autre fois, une collègue me rapporte qu'une élève à qui elle demandait de ne pas rester adossée contre le mur, lui avait rétorqué : "Je m'assois pas comme une Française, moi !"
De quoi est-il question au juste ?
Certaines adolescentes, quelles que soient leurs origines, se plaisent à faire remarquer qu'elles n'adoptent pas la même habitude que "les Françaises", sous-entendant par là-même qu'elles ne se conduisent pas comme "des putes".
La "mode burqa" a déteint sur un certain nombre d'adolescents qui, pour être admis dans "la bande"ou pour éviter de se faire taper dessus dans les cours de récréation, ne mangent plus de porc à la cantine, font le ramadan... alors qu'ils ne sont pas musulmans !
Sans parler de la "mode racaille" qui séduit certains adolescents qui n'hésitent plus à entrer en classe avec la tête camouflée dans leur capuche et le MP3 vissé dans les oreilles.
Sans parler de la "mode racaille" qui séduit certains adolescents qui n'hésitent plus à entrer en classe avec la tête camouflée dans leur capuche et le MP3 vissé dans les oreilles.
Quand je surprends l'un d'eux dans cet accoutrement, je n'hésite pas à lui demander sur un ton ironique s'il s'apprête à cambrioler une banque ou à brûler une voiture car sa tenue n'est pas sans rappeler celle des voyous qui sévissent dans les cités. Immédiatement alors, il se redresse, se découvre et me regarde d'un air complice. En effet, il comprend que j'ai saisi son manège et que sa provocation ne m'intimide nullement.
Le prosélytisme de quelques-uns s'allie donc à la faiblesse identitaire du plus grand nombre. A l'école comme ailleurs, le dénigrement des valeurs nationales et républicaines est devenu monnaie courante.
VB