Le 1er août, à 22h15, sera diffusé sur France 2 un unitaire intitulé "L’AMOUR C’EST LA HONTE".
L'Histoire :
C'est l'été. Mélissa, 15 ans, emménage dans une banlieue résidentielle. Elle rencontre une bande d'adolescents et tombe amoureuse de Bruce, 17 ans. Errance, sexe, drogue, elle suit le mouvement. Sa relation amoureuse subit une forte pression de la part du groupe pour qui aimer est honteux. Un soir de fête, tout bascule. Mélissa est violée par les garçons de la bande.
Voici quelques extraits tirés de la note d’intention de Bruno Bontzolakis, auteur et réalisateur de ce téléfilm :
Point de départ du film : les viols collectifs entre adolescents
Au début des années 2000, une bombe médiatique explose: onze collégiens lyonnais sont soupçonnés d'avoir participé au viol collectif d'une élève de 15 ans. Egalement âgés de 14 ou 15 ans, les adolescents interpellés affirment que la jeune fille était "consentante".
(...)
Un film sur les tournantes, mais loin des banlieues
Par cette structure binaire, je voulais aussi éviter la recherche de la vraissemblance du fait divers. J'ai d'ailleurs écarté l'action et les personnages des lieux et des milieux sociaux habituellement associés à ce type de violences adolescentes, me tenant volontairement éloigné du racourci mediatique "viols collectifs = banlieues". Les personnages de ce film sont issus de classes moyennes, ne vivent pas dans des cités mais dans une ville nouvelle, un lieu anonyme, sans identification régionale particulière. Ils sont aussi à l'abri des vrais problèmes d'argent. Leurs parents sont "off" ou hors champ, et sans être en conflit avec eux, ils n'entretiennent que des rapports d'ordre domestique.
Au choix formel de narration, s'est ajouté celui d'une esthétique elle aussi à l'opposé du naturalisme. Je voulais une image soignée, lumineuse, fluide, graphique. Le film pourrait se passer n'importe où. Les actes tragiques auxquels se livrent les personnages pourraient arriver dans n'importe quel milieu.
Un film sur les tournantes, mais loin des banlieues
Par cette structure binaire, je voulais aussi éviter la recherche de la vraissemblance du fait divers. J'ai d'ailleurs écarté l'action et les personnages des lieux et des milieux sociaux habituellement associés à ce type de violences adolescentes, me tenant volontairement éloigné du racourci mediatique "viols collectifs = banlieues". Les personnages de ce film sont issus de classes moyennes, ne vivent pas dans des cités mais dans une ville nouvelle, un lieu anonyme, sans identification régionale particulière. Ils sont aussi à l'abri des vrais problèmes d'argent. Leurs parents sont "off" ou hors champ, et sans être en conflit avec eux, ils n'entretiennent que des rapports d'ordre domestique.
Au choix formel de narration, s'est ajouté celui d'une esthétique elle aussi à l'opposé du naturalisme. Je voulais une image soignée, lumineuse, fluide, graphique. Le film pourrait se passer n'importe où. Les actes tragiques auxquels se livrent les personnages pourraient arriver dans n'importe quel milieu.
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Crédit photos: David Helman
Dans n'importe quel milieu ? Dans son étude "Viols et agressions sexuelles en réunion" publiée sur le site de l'INSERM, le Docteur Patrice Huerrep, psychiatre des hôpitaux, psychanalyste, directeur médical de la clinique médico-universitaire G. Heuyer (Fondation Santé des Etudiants de France) et psychiatre auprès de la Cour d’Appel de Paris, écrit notamment ceci :
«Pour la question de l’appartenance ethnique des familles, 52% sont originaires des pays du Maghreb, 20% d’Afrique Noire, le restant des sujets étant issu de familles d’origine française. Pour le cas des familles issues des pays du Maghreb, plus de 75% des sujets concernés par l’expertise sont nés sur le territoire français. Et leurs parents comme eux mêmes sont d’obédience musulmane. On note que la profession exercée par les parents est toujours peu qualifiée et peu gratifiante, et que pour les familles nord-africaines, dans plus de 85% des cas la mère ne travaille pas.»