Dans la famille Cohn-Bendit, on connaissait surtout Dany qui s’est récemment illustré pour ses provocations à propos du référendum suisse sur les minarets.
Cette fois-ci, c’est son frère Gaby qui joue les provocateurs avec cette fois-ci pour cible…les profs.
Voici les propos qu’il a tenus lors d’un débat sur l’éducation à l’initiative de l’association Zy'Va et relayés sur le site de Marianne :
« Je ne suis pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables. Je n’aime pas mon pays ! Cette école qui crée les nationalismes ! Je n’aime pas l’école parce qu’elle n’est pas aimable ! Les enseignants, ils ont des primes pour venir enseigner en ZEP. Qu’est-ce que ça veut dire ! Il y a peut-être 15% de profs qui se donnent à leurs élèves ». (…) « Un préalable avant d’avoir été enseignant, c’est d’avoir fait une colonie de vacances et de s’en sortir avec les mômes. Il faut faire de la publicité comparative entre les méthodes traditionnelles et les nôtres et on verra les résultats. Moi à l’école, je veux le petit avec la kippa, la petite avec le voile. J’en ai marre des républicains, j’aime les monarchies du nord ! C’est ça qui marche ! »
Petite explication de texte de l’enseignante de ZEP que j’ai longtemps été :
« Je ne suis pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables »
Jusque là, rien à redire. Il a parfaitement le droit de ne pas aimer les enseignants… A un détail près : ceux-là mêmes qui poussent des cris d’orfraie dès qu’il est question de faire des amalgames ou de stigmatiser telle ou telle minorité ne se gênent pas pour mettre près d’un million de professeurs dans le même sac et de jeter l’opprobre sur eux sans aucune nuance !
« Je n’aime pas mon pays ! »
Pas étonnant de la part de quelqu’un qui a fait sa demande pour devenir citoyen du Burkina Faso (Le Monde.fr)…
« Cette école qui crée les nationalismes ! ».
Je rectifie : cela fait bien longtemps que le mot « nationalisme » a déserté les bancs de l’école. Il est désormais assimilé à un gros mot ! Etre nationaliste aujourd’hui s’apparente à s’afficher comme un vilain fasciste raciste aux yeux de certaines élites pour lesquelles une nation affaiblie est le garant de leur stabilité… En réalité, l’Ecole d’aujourd’hui est le théâtre d’affrontements communautaires et les valeurs républicaines sont régulièrement bafouées.
« Les enseignants, ils ont des primes pour venir enseigner en ZEP. Qu’est-ce que ça veut dire ! »
Ca veut dire que les politiques ont bien pris conscience que nous avons des conditions de travail difficiles, qu’enseigner en ZEP, ce n’est pas une sinécure. Pour commencer, beaucoup d’enseignants ne choisissent pas leur affectation et se retrouvent en ZEP contraints et forcés par le Rectorat. Parmi ceux pour qui enseigner en ZEP est un choix personnel, je doute fort que ce soit le montant de ladite prime (moins de 100 € par mois) qui les motive. Elle s’avère en réalité bien insuffisante pour réparer les dommages (vol, dégradations,…) fréquemment subis. Même pas de quoi se payer une séance de psy ! Je vous épargne ceux qui se suicident…
« Il y a peut-être 15% de profs qui se donnent à leurs élèves »
D’où sortez-vous ces chiffres ? Encore une approximation vaseuse. La grande majorité des enseignants que je connais s’investissent du mieux qu’ils le peuvent. Mais souvent, ils se sentent bien seuls…
«Un préalable avant d’avoir été enseignant, c’est d’avoir fait une colonie de vacances et de s’en sortir avec les mômes »
Cette fois-ci, c’est son frère Gaby qui joue les provocateurs avec cette fois-ci pour cible…les profs.
Voici les propos qu’il a tenus lors d’un débat sur l’éducation à l’initiative de l’association Zy'Va et relayés sur le site de Marianne :
« Je ne suis pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables. Je n’aime pas mon pays ! Cette école qui crée les nationalismes ! Je n’aime pas l’école parce qu’elle n’est pas aimable ! Les enseignants, ils ont des primes pour venir enseigner en ZEP. Qu’est-ce que ça veut dire ! Il y a peut-être 15% de profs qui se donnent à leurs élèves ». (…) « Un préalable avant d’avoir été enseignant, c’est d’avoir fait une colonie de vacances et de s’en sortir avec les mômes. Il faut faire de la publicité comparative entre les méthodes traditionnelles et les nôtres et on verra les résultats. Moi à l’école, je veux le petit avec la kippa, la petite avec le voile. J’en ai marre des républicains, j’aime les monarchies du nord ! C’est ça qui marche ! »
Petite explication de texte de l’enseignante de ZEP que j’ai longtemps été :
« Je ne suis pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables »
Jusque là, rien à redire. Il a parfaitement le droit de ne pas aimer les enseignants… A un détail près : ceux-là mêmes qui poussent des cris d’orfraie dès qu’il est question de faire des amalgames ou de stigmatiser telle ou telle minorité ne se gênent pas pour mettre près d’un million de professeurs dans le même sac et de jeter l’opprobre sur eux sans aucune nuance !
« Je n’aime pas mon pays ! »
Pas étonnant de la part de quelqu’un qui a fait sa demande pour devenir citoyen du Burkina Faso (Le Monde.fr)…
« Cette école qui crée les nationalismes ! ».
Je rectifie : cela fait bien longtemps que le mot « nationalisme » a déserté les bancs de l’école. Il est désormais assimilé à un gros mot ! Etre nationaliste aujourd’hui s’apparente à s’afficher comme un vilain fasciste raciste aux yeux de certaines élites pour lesquelles une nation affaiblie est le garant de leur stabilité… En réalité, l’Ecole d’aujourd’hui est le théâtre d’affrontements communautaires et les valeurs républicaines sont régulièrement bafouées.
« Les enseignants, ils ont des primes pour venir enseigner en ZEP. Qu’est-ce que ça veut dire ! »
Ca veut dire que les politiques ont bien pris conscience que nous avons des conditions de travail difficiles, qu’enseigner en ZEP, ce n’est pas une sinécure. Pour commencer, beaucoup d’enseignants ne choisissent pas leur affectation et se retrouvent en ZEP contraints et forcés par le Rectorat. Parmi ceux pour qui enseigner en ZEP est un choix personnel, je doute fort que ce soit le montant de ladite prime (moins de 100 € par mois) qui les motive. Elle s’avère en réalité bien insuffisante pour réparer les dommages (vol, dégradations,…) fréquemment subis. Même pas de quoi se payer une séance de psy ! Je vous épargne ceux qui se suicident…
« Il y a peut-être 15% de profs qui se donnent à leurs élèves »
D’où sortez-vous ces chiffres ? Encore une approximation vaseuse. La grande majorité des enseignants que je connais s’investissent du mieux qu’ils le peuvent. Mais souvent, ils se sentent bien seuls…
«Un préalable avant d’avoir été enseignant, c’est d’avoir fait une colonie de vacances et de s’en sortir avec les mômes »
Oui, mais à condition que le prof ne soit pas pédophile !
« Moi à l’école, je veux le petit avec la kippa, la petite avec le voile. J’en ai marre des républicains… »
Dans ces exemples, il manque (volontairement ?) la croix des Chrétiens. Puisque monsieur Cohn-Bendit avoue en avoir ras-le-bol de la République, qu’il fasse une demande de nationalité dans un autre point de chute que le Burkina Faso, car Faso signifie précisément République. Quitte à être provocateur, soyez-le jusqu’au bout !…
Dans ces exemples, il manque (volontairement ?) la croix des Chrétiens. Puisque monsieur Cohn-Bendit avoue en avoir ras-le-bol de la République, qu’il fasse une demande de nationalité dans un autre point de chute que le Burkina Faso, car Faso signifie précisément République. Quitte à être provocateur, soyez-le jusqu’au bout !…
Véronique Bouzou