Quand Daniel Schneidermann réduit la violence scolaire à un « tam-tam médiatique»

Dans un article publié dans Libération.fr, l'ancien présentateur d'Arrêt sur images considère la violence scolaire comme un « thème sécuritaire de substitution » à celui de l'identité nationale à la veille des élections régionales.
N'en déplaise à ce beau parleur, les agressions physiques, incivilités, injures, menaces et autres intimidations sont devenues le quotidien de bon nombre d'enseignants.
Certains d'entre eux, et j'en fais partie, ont écrit des livres dans lesquels ils décrivent les nouvelles formes de violence scolaire. Heureusement qu'ils n'ont pas attendu le blanc-seing du sieur Schneidermann pour sensibiliser l'opinion publique sur ce problème majeur que l'on ne saurait réduire à un simple «emballement médiatique».

Cela fait longtemps que les journalistes s'intéressent à ce sujet, comme en témoignent les nombreux articles que mon livre - et d'autres - ont suscités. S'il ne dépendait que de monsieur Schneidermann et de la conception qu'il a du journalisme, tous ces faits seraient passés sous silence !

Que des envoyés spéciaux se bousculent devant un lycée lorsqu'un élève y a été agressé à coups de cutter ne me paraît pas relever d'un «emballement médiatique» mais bien d'un travail d'information.

Daniel Schneidermann prouve à travers cet article qu'il est atteint du syndrôme de déni de réalité et qu'il crie au «complot» dès qu'un sondage n'abonde pas dans son sens, en l'occurrence, celui qui révèle que 90% des Français considèrent que la violence à l'école a fortement augmenté.

V.B.

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