
Dans un article paru le 30 avril 2010 dans Marianne, j'apprends que je suis "souvent qualifiée de sarkozyste". Pourtant, jamais aucun média, quelle que soit sa couleur politique, ne m'a encore qualifiée de la sorte. Et pour cause, j'ai toujours mis un point d'honneur à rappeler que je n'étais pas "encartée" politiquement.
Je crois surtout que cet article vise à instrumentaliser mes propos dans le seul but de montrer que Sarkozy a déçu tout le monde, y compris ceux qui ont voté pour lui. Sauf que je n'ai pas voté pour lui en 2007 et n'ai jamais cru en sa politique pseudo sécuritaire.
Voici ci-dessous mes propos tels qu'ils ont été retranscrits dans Marianne suivis de ceux que l'auteur de l'article m'a fait valider avant publication. Pour des raisons de transparence, je vous laisse le loisir d'apprécier les nuances, d'autant plus que ce n'est pas la première fois que mes propos sont déformés dans cette publication qui a fait de l'anti-sarkozysme viscéral sa ligne éditoriale...
Ce qui est paru dans Marianne :
Même Véronique Bouzou, professeur de français et auteur d'un ouvrage remarqué sur les violences faites aux profs, souvent qualifiée de "sarkozyste", est amère : « Il [Sarkozy] s'attaque aux conséquences de la violence sans chercher à remédier aux causes ».
(...) Véronique Bouzou annonce tout net «la mort politique de Sarkozy» : « ses récents discours sur la sécurité sont une tentative de séduire à nouveau l'électorat de droite mais cela ne marchera pas. Il a tellement déçu qu'il ne retrouvera jamais le soutien de la population ».
Ce qui aurait dû paraître dans Marianne :
«Le Président Sarkozy a fait beaucoup de beaux discours au sujet de l’école mais qui n’ont jamais eu d’effets concrets. Il s’attaque aux conséquences mais ne cherche pas à remédier aux causes.
Par exemple, il a beaucoup parlé de la violence à l’école mais, moi qui ai enseigné dans des établissements sensibles, je peux vous dire que la situation ne s’est pas améliorée. Par exemple, il propose d’installer des portiques de sécurité…sans chercher à éradiquer la violence elle-même.
Même constat dans d’autres domaines : par exemple, les chauffeurs de bus victimes de violence. La proposition faite par Sarkozy : les faire accompagner par des policiers…sans chercher là non plus à éradiquer les sources de la violence...
Plus personne n’est dupe. Il a déçu tout le monde, y compris les enseignants.
A mon avis, dans la configuration actuelle, il est mort politiquement. Certains de ses ministres comme Rama Yade disent que c’est un battant, qu’il se relèvera, mais je n’y crois pas : il a tellement déçu qu’il ne retrouvera pas le soutien de la population.
Ses récents discours sur la sécurité sont une tentative de séduire à nouveau l’électorat de droite mais ça ne marchera pas.
Ses récents discours sur la sécurité sont une tentative de séduire à nouveau l’électorat de droite mais ça ne marchera pas.
J’ai aussi l’impression que la déception est grande dans sa famille politique qui ne croit plus en lui : je ne m’étonnerai pas dans les prochains mois d’assister à des démissions en cascades de personnalités de l’UMP. Je pense par exemple à Xavier Darcos récemment évincé du gouvernement) ou Jean-François Copé et Luc Ferry qui sont très sévères sur son action.
Peut-être qu’il se représentera quand même au risque de perdre les élections : peut-être que lui y croit encore…
Ce dont je suis persuadée, c’est qu’entre le discours pseudo sécuritaire de l’UMP et le discours laxiste du PS sur ce sujet, beaucoup d’enseignants ne trouvent pas leur compte. Je crois qu’il faudrait une troisième vo
ie pour sortir l’école de l’ornière. »