Suppression de la Halde : le Sénat plutôt bien inspiré


Hier, mercredi 2 juin, je me suis rendue au Sénat pour assiter à un colloque intitulé Ecole, comment innover ? organisé par la Fondation pour l'Ecole.

Renforcement de l'autonomie des chefs d'établissement, primauté de l'humain sur l'administratif, du qualitatif sur le quantitatif, politique de stimulation et d'encouragement des professeurs, mise en place de groupes de niveaux, ... tout y est passé. Jusqu'à une plus grande diversité de l'offre des établissements scolaires afin que les parents aient la liberté d'inscrire leurs enfants dans l'école de leur choix. Pas un mot cependant sur les principales raisons pour lesquelles lesdits parents veulent faire changer leurs enfants d'établissements.

Ces raisons ne sont pas, comme certains voudraient nous le faire croire, d'ordre social mais bien ethnique. En effet, ce n'est pas de mixité sociale dont ces parents ont peur. Ce qu'ils craignent, c'est que leur enfant devienne la victime des nouvelles formes de violences scolaires liées à la montée inquiétante des communautarismes.

J'en ai fait la remarque à un sénateur à l'issue du débat qui m'a répondu qu'il était bien conscient du problème. Et c'est là toute l'ironie tragique de la situation : les têtes pensantes de ce pays ont tout compris mais n'osent rien dire. Elles s'auto-censurent de peur de perdre leurs privilèges.

Mais parfois la grâce semble toucher nos sénateurs. J'ai appris aujourd'hui que le Sénat planchait sur un projet de loi visant à supprimer la Halde dans sa forme actuelle pour la regrouper dans un "défenseur des droits", sorte de super institution, qui devrait également rassembler le Médiateur de la République, la Commission nationale de déontologie de la Sécurité (CNDS) et le Défenseur des enfants.

Un sacré désaveu pour l'ancien Président Jacques Chirac, à l'initiative de la Halde qui a vu le jour en novembre 2004. Sans doute pavée de bonnes intentions à son origine, elle est devenue au fil du temps un instrument de propagande pour les partisans de la discrimination positive. Propagande qui est allée jusqu'à s'immiscer dans les salles de classe, la Halde ayant fait de l'éducation l'un de ses domaines d'actions prioritaires.

Je me souviens ainsi d'une journée où tous les éléves devaient venir habillés en blanc lors d'une action de sensibilisation au racisme. Une mascarade de plus pour éviter les sujets qui fâchent...

VB

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