Eradiquer la violence à l'école n'est pas une question de moyens, mais de courage politique !

Récemment, dans un collège situé à Amiens, une surveillante a été rouée de coups par plusieurs élèves. C'est un récidiviste qui est à l'origine de cette nouvelle agression. « Nous sommes en zone d'éducation prioritaire. Nous avons besoin de moyens », entonnent ses collègues.

« Ces établissements (des quartiers difficiles) ont vu leurs moyens fondre (...). Les suppressions de postes ne permettent plus d'assurer un cadre suffisamment sûr et garanti à l'école », a pour sa part déclaré le syndicat SNES en décembre 2010 lors de la tentative d'assassinat au sabre perpétrée par un groupe de jeunes envers plusieurs membres de l'équipe éducative.

A chaque fois qu'il y a une agression, la question des moyens est mise sur le tapis. Sauf que pour lutter contre la violence à l'école, je suis intimement persuadée que ce ne sont pas de moyens dont on a besoin, mais de courage politique...

Car des moyens, cela fait des décennies que l'on en injecte dans les ZEP, ZUP et autres REP avec le succès que l'on sait : quasi nul. Sans compter qu'aujourd'hui, l'état des finances de notre pays, (et donc le portefeuille des contribuables) ne permet plus de subventionner en pures pertes les établissements réputés difficiles.

A quoi bon vouloir éteindre les incendies ad vitam aeternam (avec le coût que cela induit) si l'on n'arrête jamais les pyromanes ? Et à quoi bon les arrêter, si c'est pour les relâcher aussitôt ou bien les conduire vers un autre "foyer" qu'ils pourront rallumer avec la bénédiction des autorités administratives, législatives et judiciaires de notre pays ?

C'est là que le courage politique doit intervenir : il faut en finir une bonne fois pour toutes avec l'impunité de cette minorité agissante qui perturbe le bon fonctionnement de l'école en particulier et de la vie en société en général, au risque qu'elle ne gangrène une partie grandissante de notre jeunesse.

Des solutions existent pourtant, comme par exemple l'exclusion définitive après conseil de discipline avec impossibilité de réintégrer un autre établissement scolaire. Et ceux qui seraient tentés de me reprocher de pratiquer la politique de l'exclusion doivent se faire à l'idée qu'en laissant un fruit pourri dans une corbeille de fruits sains, ils courent le risque de voir pourrir tous les autres fruits.

A une politique d'intégration forcenée doit impérativement se substituer une politique préférentielle visant à favoriser les élèves qui se comportent bien (et ce, quel que soit leur niveau scolaire et social) et à écarter ceux qui se comportent comme des racailles. Enseigner à des élèves en difficutés, oui. A des apprentis criminels, jamais !

VB

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