« Avez-vous respiré l’air frais du matin ? Vous n’avez rien senti ? Allons, respirez à pleins poumons et inspirez... profondément. L’air semble plus léger. Il y flotte comme une douce et entêtante odeur. Appliquez-vous, vous allez la percevoir. C’est une odeur agréable et délicate, une odeur enivrante de jasmin, le parfum de la liberté. Elle nous vient de l’autre côté de la Méditerranée, de Tunisie, d’Egypte, peut-être demain de pays voisins…» (SE-UNSA Lettres)
Cette exaltation béate et cet enthousiasme démesuré de la part d'un syndicat enseignant à l'égard des événements sans précédent qui se déroulent dans les pays du Maghreb et en Egypte, et dont nul ne peut prévoir les conséquences migratoires, me paraissent pour le moins prématurés et surtout, totalement décorrélés des préoccupations qui ont trait à l'Ecole. A moins que ce message bucolique du SE-UNSA ne serve à sensibiliser les professeurs sur la formidable mission éducative qui les attend dans un avenir proche, à savoir accueillir dans leurs classes tous ces nouveaux arrivants...
VB