Le Journal La Croix m'a interviewée à ce sujet. Extraits :
Lorsqu’on leur demande ce que serait une évaluation plus pertinente, beaucoup d’enseignants réclament des rendez-vous plus rapprochés, dans une ambiance plus sereine. « Ce devrait être l’occasion de faire un point complet, non seulement sur la pratique professionnelle mais aussi sur la santé, à la fois physique et psychique, du professeur », plaide Véronique Bouzou, professeur de français dans les Yvelines.
Dans les faits, estime-t-elle, l’évaluation contribue à renforcer ce malaise des enseignants qu’elle décrit dans un de ses ouvrages. « Juges et parties, certains chefs d’établissement, pensant avant tout à leur propre carrière, ont tendance à attribuer de mauvaises notes aux professeurs qui excluent les élèves perturbateurs de leurs cours, qui multiplient les heures de retenue, qui font remonter des rapports d’incidents », déplore-t-elle.
Véronique Bouzou n’est guère plus tendre envers certains inspecteurs « au discours formaté », influencés selon elle par les dérives « pédagogues ». « Une collègue d’histoire-géographie s’est vu reprocher un excès de contenus dans son cours. Un peu comme si on avait dit à Mozart que ses symphonies comportaient trop de notes de musique », ironise-t-elle. « Pour beaucoup d’inspecteurs, un mauvais élève, ça n’existe pas. Il n’y a que de mauvais professeurs », dit-elle, amère.
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