Le principal d'un collège nantais a été menacé lundi 8 novembre 2010 par deux adolescentes armées d'un couteau, qui ont pu être désarmées et interpellées, a-t-on appris de sources concordantes.
Le principal a été menacé alors qu'il tentait de s'interposer dans une dispute mettant en cause les deux jeunes filles, deux soeurs âgées de 15 et 13 ans, et d'autres élèves de ce collège situé dans un quartier est de Nantes (...). Les adolescentes étaient venues au collège dans la matinée armées d'un couteau de cuisine (...). Les deux jeunes filles, ainsi que le garçon, avaient tous trois déjà été exclus de leurs collèges respectifs avant d'arriver dans celui-ci.
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Ce que j'en pense :
Rien de tout cela ne se serait produit si les élèves n'avaient pas la possibilité d'être accueillis d'office dans un nouveau collège après avoir été exclus d'un premier établissement scolaire suite à un conseil de discipline. Les élèves perturbateurs multirécidivistes ne craignent pas les sanctions disciplinaires. Ils se croient au-dessus des lois et estiment pouvoir sévir en toute impunité dans les collèges successifs qu'ils "visitent". Et le jour où ils en viennent à commettre l'irréparable, des voix hiérarchiques s'élèvent aussitôt pour atténuer la gravité de l'acte, qualifiant l'"incident" d'exceptionnel.
Pourtant, ils existent des solutions. Il suffit d’appliquer la loi "Jules Ferry" du 28 mars 1882 qui a rendu l’instruction obligatoire et l’enseignement laïc. Car, si l’instruction se doit d’être gratuite, laïque et obligatoire, jusqu’à l’âge de seize ans depuis 1959, celle-ci peut avoir cours en dehors de l’enceinte scolaire.
Ainsi, selon le code de l’éducation, "L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix". Aux parents alors de faire preuve de responsabilité à l’égard de leur enfant soumis à l’obligation scolaire et exclu définitivement d’un établissement pour cause d’insolence, de menaces ou d’agressions. L’élève "perturbateur" pourra suivre sa scolarité, certes, mais à domicile cette fois, sans nuire au plus grand nombre.
VB