Cinq élèves d'un établissement de réinsertion scolaire (ERS), créé à la rentrée scolaire à Craon (Mayenne) ont été renvoyés en Seine-Saint-Denis après s'être rendus responsables de violences mardi 10 novembre 2010 dans le collège où il étaient hébergés, a-t-on appris auprès de l'inspection académique.
Au lendemain de leur arrivée en Mayenne, des élèves en réinsertion ont molesté des collégiens, alors qu'en principe ils n'étaient pas censés les croiser. La quarantaine d'enseignants du collège Volney observent depuis leur droit de retrait, exigeant la fermeture de l'ERS, créé dans l'internat désaffecté du collège (...). Les parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants en cours, tant que l'ERS n'aura pas quitté l'enceinte du collège (...). "Un ministre a dit qu'un seul de ces jeunes pouvait pourrir un établissement de 1.000 élèves, alors imaginez 14 d'entre eux au milieu de 350 collégiens", soupire M. Mounier, représentant des parents (Source : AFP).
«Des élèves ont reçu des gifles et des coups de pied de manière tout à fait gratuite. On a senti un mouvement de panique chez les collégiens. Cela devenait incontrôlable », assure un professeur, témoin direct de la scène. Il y a eu aussi des agressions verbales. « Nous sommes inquiets. En dix ans d'enseignement ici, je n'avais jamais vu ça... ».
Pour ma part, je ne peux que saluer le courage des enseignants et parents d'élèves qui refusent de voir leur collège situé en zone rurale (Craon comptait moins de 5000 habitants en 2007) gangrené par des violences urbaines.
Le collège de Craon est peut-être le début d'une longue série. A Portbail (Manche), les huit élèves de l'ERS installés hors d'une structure scolaire ont également été renvoyés dans leur foyer après des incidents.
VB