Enseignant en colère

Je m’appelle Pascal Chaussy, j’ai 45 ans. Je suis enseignant en histoire-géographie depuis 1988 dans la Sarthe.

Depuis 2001, je suis en conflit avec mon administration suite à une affectation en collège situé en Z.E.P. Ce conflit dure depuis 8 ans. Il m’est difficile d’en faire une synthèse. Voilà cependant les principales étapes de l’affaire :

En 2001, après quelques années de T.Z.R., j’obtins un poste fixe en collège au Mans. Pour mon grand malheur, cet établissement se situait en Z.E.P. ! J’allais vivre deux années très difficiles où ma pratique pédagogique allait être mise à rude épreuve.

Bien vite, je reçus la visite d’un inspecteur qui paternellement me conseilla de passer un bilan de compétences et de réfléchir à une réorientation.

Une autre solution était envisageable : suivre un stage pour « personnel en difficultés » et ensuite reprendre mon métier dans un établissement correspondant plus à mes capacités et à mon caractère.

Ce stage était chapeauté par la D.R.H. de Nantes.Il comprenait une analyse de pratiques le lundi à l’I.U.F.M et le reste de la semaine, nous devions trouver des lieux d’accueil qui seraient capables de répondre à nos attentes et de nous faire réfléchir et évoluer dans notre métier.

En février 2002, j’arrivais dans mon nouvel établissement. Je fus épaulé par un accompagnateur reconnu pour ses qualités humaines et par le collègue qui avait occupé mon poste depuis la rentrée de septembre.

En septembre 2002, j’étais à plein temps dans cet établissement, c’était mon deuxième poste fixe.

Je m’investissais rapidement dans la vie du collège et siégeais pour la première fois au conseil d’administration. Les nuages s’éloignaient, quand, d’un coup, l’orage éclata.

Des incidents mineurs furent d’abord relatés au principal, qui, connaissant mon dossier, avait vu d’un mauvais œil mon affectation à titre définitif dans son établissement. Ensuite, la machine administrative se mit en marche.

Une inspection diligentée par mon « cher principal » m’enjoignait d’aller rencontrer la D.R.H. de Nantes.
L’inspecteur m’était connu : il m’avait rencontré à cinq reprises depuis ma titularisation en 1995. J’étais le sujet de son étude !
Mon cas devenait grave.

Je fus reçu par le D.R.H. et la personne qui avait chapeauté le dispositif de congé l’année précédente. Mon principal fut convoqué également.
Le rendez-vous fut bref.

J’étais suspendu de mes fonctions à partir de la rentrée de janvier 2003. Je devais également écrire au recteur pour « libérer » le poste que j’occupais et être ainsi remplacé.

La procédure s’enclencha, une expertise médicale reconnut mon aptitude à enseigner.
Le recteur, à la lecture des différents rapports, se voyait dans l’obligation de saisir le Ministère pour engager une procédure de licenciement pour « insuffisance professionnelle ».

Je m’arrête là pour remercier Madame Bouzou, qui gentiment héberge mon témoignage sur son blog.
Si vous êtes intéressé pour la suite de mes aventures, je vous donne les coordonnées de mon blog.

Bon courage à tous

http://pascal-enseignantencolre.blogspot.com

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