La Police et Sarko

Mardi 8 juin Arte diffusait un documentaire édifiant sur le malaise des policiers en France. On y voyait quelques-uns d'entre eux témoigner sous anonymat ou à visage découvert de la réalité de leur métier au quotidien dans les banlieues.

J'ai été stupéfaite par le dégré de ressemblance avec le quotidien des professeurs qui enseignent aux mêmes endroits. Jugez-en de par vous-mêmes :

- La police gère mal ses policiers en banlieue en y envoyant 80% de jeunes gardiens de la paix originaires de la province sans leur apprendre à gérer les conflits.

- Beaucoup de policiers ont pensé à un moment ou à un autre de leur carrière à arrêter.

- On demande aux policiers de faire de la quantité au détriment de la qualité pour servir les intérêts de leur chef carriériste.

- Les policiers, envoyés au casse-pipe sont lâchés par leur hiérarchie qui est prête à "couper la tête d'un policier" pour avoir la paix et éviter des émeutes.

- Quand un policier se suicide avec son arme de service sur son lieu de travail, sa hiérarchie administrative s'empresse de dire que "s'il est passé à l'acte, ce sont pour des raisons personnelles" alors que ses collègues affirment le contraire, expliquant que ce sont bien des raisons professionnelles qui expliquent son geste.

- La police dispose d'un centre de soins pour les policiers en dépression ou au bout du rouleau (idem pour les profs avec La Verrière).

- Et enfin, "la haine, elle grandit en nous (...) Mais de par notre expérience, notre maturité, la haine, on la garde en nous (...) mais un jour, il y a un policier qui va tirer"...

Il est fort à parier que ces policiers ne voteront pas Sarko aux prochaines élections...

VB

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