Un incident que le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a condamné, dénonçant dans un communiqué "l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions qui risquent de dégénérer" La crainte du Ministre de l'Education nationale est bien légitime. Des débordements sont en effet à craindre si les lycéens se mettent à descendre dans les rues.
Surtout si des bandes de délinquants sans scrupules se greffent aux manifestations, comme ce fut le cas en mars 2006, où plusieurs cortèges d'étudiants anti-CPE avaient ainsi été pris d'assaut par des groupes de casseurs venues de la banlieue parisienne. Brisant des vitrines, multipliant les vols à l'arraché, les individus agissaient tels des volées de moineaux. L'un de ces défilés, rassemblant quelque 35.000 manifestants, avait été ponctué de violentes agressions sur l'esplanade des Invalides.
Vols de téléphones portables, de MP3..., agressions en tous genres attendent donc à nouveau les jeunes manifestants. Et il est fort à parier que parmi ces lycéens, si prompts à descendre dans les rues à l'appel des syndicats, bon nombre d'entre eux ne bougeront pas le petit doigt et se laisseront détrousser sans réagir. Et, tout en se faisant tabasser, ils seront encore capables d'excuser leurs agresseurs qui, comme eux, se préoccupent sans aucun doute de leur future retraite. La preuve : ils sont obligés de s'adonner au vol et au pillage en prévision de leurs vieux jours...