Doria garde un souvenir traumatisant de son entrée au collège : de bonnes notes provoquant la jalousie, un nom de famille suscitant le mépris chez certains, et des professeurs qui « refusaient » d’ouvrir les yeux… (…)
Mes bulletins étaient félicités, j’avais un très bon dossier. Mais malgré tout, je n’étais pas heureuse. J’avais peur. Peur qu’on m’insulte le lendemain, quand on saurait su que j’avais obtenu un « félicitations ». Racket, violences, insultes étaient ma ration quotidienne. Et je n’ai jamais bronché. J’ai tout pris sur moi. Quand j’en parlais, personne ne me prenait au sérieux. Une fois, j’ai dit à ma professeur principale qu’un garçon me giflait, et me volait mon « gouter », elle m’a répondu qu’il fallait le comprendre, que ses deux parents avaient été tués au pays, je ne sais plus si c’est le Cameroun ou le Rwanda. (…)
Si j’avais été un cancre, je n’en aurais pas vu de toutes les couleurs. Et je pense que c’est ça le pire. Ces bizutages poussent ceux qui en sont victimes à couler, ainsi les bizuteurs entraînent-ils leurs victimes dans leur chute. (Lire la totalité du témoignage)
Ce témoignage confirme ce que je constate au quotidien. D’une part, ce sont toujours les mêmes que l’on excuse et à qui l’on trouve de bonnes raisons pour polluer la vie des autres, ceux qui ne dérangent personne. A l’école, il est vrai que certains professeurs n’osent pas punir un élève insupportable sous prétexte qu’«il a des problèmes chez lui», qu’«il faut le comprendre». Même discours tenus pas bon nombre de conseillers principaux d’éducation (CPE) qui ferment les yeux devant certains rapports d’incident de collégiens qu’il «faut comprendre» !
Les victimes, elles, sont rarement entendues. Elles doivent s’adapter et serrer les dents. Leur sort n’intéresse personne !
Ce témoignage confirme ce que je constate au quotidien. D’une part, ce sont toujours les mêmes que l’on excuse et à qui l’on trouve de bonnes raisons pour polluer la vie des autres, ceux qui ne dérangent personne. A l’école, il est vrai que certains professeurs n’osent pas punir un élève insupportable sous prétexte qu’«il a des problèmes chez lui», qu’«il faut le comprendre». Même discours tenus pas bon nombre de conseillers principaux d’éducation (CPE) qui ferment les yeux devant certains rapports d’incident de collégiens qu’il «faut comprendre» !
Les victimes, elles, sont rarement entendues. Elles doivent s’adapter et serrer les dents. Leur sort n’intéresse personne !
ela me fait penser aux bobos qui s’activent avec vigueur pour aider les sans-papiers et les «pauvres» Tunisiens à qui ils sont prêts à offrir des chambres d’hôtel à Paris. Ils défendent avec le même enthousiasme les «racailles» des banlieues sous prétexte que « ce n’est pas de leur faute » que « la société est violente », que «c’est le chômage, la pauvreté»… Quant aux clochards "bien de chez nous" ou aux familles françaises qui ne parviennent pas à vivre décemment, ces mêmes bobos s’en moquent éperdument !
D’autre part, lorsque des "spécialistes" ès éducation étudient les causes de la phobie scolaire, ils pointent souvent du doigt l’évaluation des professeurs qu’ils jugent «trop dure» et qui traumatiserait les élèves. En un sens, ils ont raison… Sauf que les notes angoissent surtout les collégiens si elles s’avèrent «trop» bonnes ! Car c’est là que les ennuis commencent : harcèlement, brimades et agressions de toutes sortes sont au rendez-vous !
La culture de l’excuse, oui, mais à sens unique…
VB