Examen d’entrée en 6ème : pourquoi je soutiens les propositions de Jean-François Copé

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a proposé, dans un entretien au Parisien, dimanche 24 octobre, d'introduire un examen en fin de CM2, qui conditionnerait l'entrée au collège. Il s'agit "de ne pas envoyer au collège un seul enfant qui ne maîtrise pas les fondamentaux" que sont la lecture, l'écriture et le calcul, a-t-il expliqué, mardi sur France 2. "Le but n'est pas d'exclure qui que ce soit mais que 100 % des enfants réussissent cet examen, a plaidé le député.

Or, pour le Parti socialiste, Jean-François Copé "a tout faux" lorsqu'il plaide pour la création d'un "examen de passage en 6ème" à la fin de la scolarité primaire. Pour le PS, "le retour d'un archaïque certificat d'étude, couperet de la scolarité primaire, ne peut qu'aggraver cette situation". (Le Monde.fr)

Pour ma part, je considère au contraire que M. Copé a tout juste quand il prône le retour d’un examen d’entrée en 6ème . En effet, combien d’élèves de ce niveau j’accueille chaque année qui ne maîtrisent pas les bases de la langue française que sont la lecture et l’écriture… Ces élèves ne parviennent pas à suivre le rythme du collège et, malgré les quelques heures de soutien qui leur sont proposées chaque semaine, se découragent et finissent par devenir des "éléments perturbateurs".

De la 6ème à la 3ème, les enseignants de lettres par exemple se doivent de faire étudier à leurs élèves des œuvres classiques à travers l’analyse argumentée de textes. Mais comment une telle approche de la littérature est-elle possible quand les élèves souffrent d’un tel handicap dès le passage à l’écrit ? Frustration, échec et découragement sont au rendez-vous. Pire : les professeurs ont pour consigne de limiter au maximum les redoublements. Les élèves en grandes difficultés passent donc "sans niveau" d’une classe à une autre, et ce, jusqu’à la 3ème.

Ainsi, quand le Parti Socialiste s’indigne du "retour d'un archaïque certificat d'étude", c’est lui qui fait preuve d’archaïsme. Le PS croit qu’en se voilant la face sur les difficultés scolaires rencontrées par un certain nombre d’élèves, tout ira bien, que ces derniers pourront aller tranquillement jusqu’en fin de 3ème, notamment par le biais d’un assistanat intensif. Oui, mais après ? Des générations d’assistés et de chômeurs, voilà ce qui deviendront ces jeunes s’ils ne maîtrisent pas les fondamentaux. Or, c’est bien à l’école primaire que les enfants sont tenus d’apprendre à lire, à écrire et à compter. Après, il est bien souvent trop tard…

VB

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